Catherine Sala, finisher de l'Ironman de Vichy.
Le 25 août 2019, Cathy Sala, 52 ans, a participé à l’incroyable aventure sportive de l’Ironman de Vichy. L’Ironman, c’est le plus grand format du triathlon, puisqu’il s’agit d’enchaîner 3,8 km de natation, 180 km de cyclisme et un marathon, soit 42 km de course à pied. Ce défi sportif hors du commun, Cathy l’a relevé.
« Le sport fait partie de ma vie mais ma vie ne tourne pas autour du sport »
Issue d’une famille où la pratique du sport fait partie intégrante de l’éducation, Cathy a d’abord choisi le métier de monitrice de ski avant d’être mordue par le goût des voyages et de devenir hôtesse de l’air il y a 26 ans.
« La décision de m’inscrire à cet Ironman n’a pas été simple » nous confie t’elle. Nous comprenons que le défi est de taille et les risques de blessures importants. Ce n’est pas ses deux enfants adolescents qui diront le contraire : «Lorsque je leur ai annoncé mon inscription, ils ont d’abord eu très peur pour moi. En effet, un an avant je m’étais cassée les deux poignets lors d’une chute à vélo » et de rajouter « Ils ont très vite adhéré à ce défi et sont devenus mon moteur ».
« Mon objectif ? Me faire plaisir et finir ! »
Cette journée mémorable, comme le dit Cathy, c’est le résultat d’un entraînement intensif, d’une volonté farouche d’y arriver et d’une envie irrépressible de profiter. Adepte de course à pied, puis de vélo, elle se lance dans le triathlon en 2015. « J’ai attrapé le virus ! », nous dit-elle. Et bien que l’Ironman soit une suite logique pour les triathlètes, se lancer dans une pareille aventure questionne. « J’ai eu du mal à assumer cette envie, j’avais de vrais doutes, peur du regard des autres ». Cathy hésite et c’est l’une de ses amies, en lutte contre la maladie à ce moment-là, qui la convainc. « Elle se bat, je vais me battre aussi », dira Cathy, et c’est le logo des « Hôtesses de l’air contre le cancer » qu’elle arborera durant sa compétition.
« J’ai pris du plaisir à m’entrainer »
Cinq longs mois d’entraînement avec un coach auront été nécessaires, à raison de 13h de sport en moyenne par semaine. Cathy s’entraîne même lors de ses escales, continuant son programme au gré de ses déplacements. Courir ou nager à los Angeles, San Francisco, Washington ou Singapour, c’est le privilège quand on est hôtesse de l’air et cela aura permis à Cathy de « diversifier l’entraînement et d’éviter la lassitude ».
Alors, bien que de nombreuses questions se posent, quant à la faisabilité d’un tel défi, Cathy se lance. « Arriver à se faire confiance, c’est ce qu’il y a de plus difficile au début. Il faut savoir accepter ses doutes et ne pas en avoir peur, ils permettent d’avancer, de ne pas se contenter de ce que l’on a ».
Le grand jour est arrivé
Ce 25 août 2019, 1600 triathlètes sont inscrits, dont environ 250 femmes. Cathy explique qu’être une femme ne fait ici aucune différence. La compétition est mixte, et si les membres de son club lui portent une attention particulière pour ce challenge, c’est parce qu’elle est néophyte et non parce qu’elle est une femme. « Il n’y a pas de sexisme entre triathlètes. Les craintes, les doutes, les encouragements sont les mêmes. Dans ce sport, il n’y a aucun frein à être une femme, comme dans beaucoup de sports. Dans sa tête, une femme y croit de la même façon qu’un homme. La motivation, l’intention, la volonté sont les mêmes. Les ressources sont les mêmes ». Inspirante et motivée, Cathy nous prouve que tout est possible. Et combien être fière de soi est déjà une victoire. « La fierté, c’est le chemin qui mène à la confiance en soi, c’est ce qu’il y a de plus important, ce que j’essaie d’inculquer à mes enfants. ». C’est donc après avoir nagé 1h38, enchainé 7h41 de vélo puis 5h05 de course à pied, soit un total de 14h45 de sport intensif, que Cathy franchit la ligne d’arrivée et atteint son objectif en devenant finisher de l’Ironman. Et c’est quelques minutes plus tard, dans les bras de ses enfants et de ses parents et avec beaucoup d’émotion, qu’elle réalisera la hauteur de l’exploit.